• C'est se perdre complétement, c'est ne vivre que pour cet autre qui nous encense pour mieux nous détruire. C'est une instabilité constante, c'est être tour à tour adulée puis brutalement déchue, c'est recevoir les plus beaux compliments puis les plus vils attaques.  C'est l'utilisation des failles de l'autre pour mieux l'atteindre par des actes transgressifs de plus en plus graves, sans jamais reconnaitre la gravité de ceux-ci, la violence verbale et physique est totalement banalisée et fait partie intégrante de la relation. C'est une appropriation totale de l'autre qui n'est plus qu'un objet de valorisation. Il y a deux vies en parallèles, la publique où tout est merveilleux, la privée où tout estdramatique. je n'ai vécu que pour toi, que pour te rendre heureux, j'ai tout fait selon toi en ne me prenant jamais en considération, en étant persuadée d'être inférieure à toi, d'être cette mauvaise personne contre qui tu t'acharnais et de croire mériter toutes ces critiques... 


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  • j'ai vendu une partie de ton matériel photo, et je ne suis plus parvenue à endiguer ma peine... Je te revois si fier d'être enfin un vrai photographe avec tout ce matériel dont tu prenais soin et puis ce studio photo qui t'as rendu tellement heureux... Je fais quoi de tout ça, je garde tout ce que tu aimais ? quitte à ne plus survivre au milieu de tout ce qui était toi... Je jette tout et je change tout, je pars loin dans l'espoir que cette tristesse cesse de m'étreindre, de m'anéantir au point de ne même plus parvenir à être digne devant nos enfants... Ils ne savent plus quoi faire dans ces moments là, ils essaient de m'entourer de leur bras, de m'embrasser, de soulager cette peine dont je ne me libère jamais... Ils essaient et savent que cela est vain, toi mon tout, le fil de ma vie, le pilier, l'ami, l'amant, celui pour qui j'ai cessé d'exister... Tu pars et me laisses sans aucun repère...Comment arriverais-je à te survivre alors que tu n'es pas parvenu à vivre simplement... Je ne peux plus survivre dans cet appartement où tout est toi et où tu n'es plus...tes courriers, tes mails que tu ne recevras jamais... J'en fais quoi, je fais quoi de tout ce que tu laisses et qui ne te sera plus d'aucune utilité, je garde tout pour les enfants ? Que garderont-ils de toi, je leur transmets tout ce qui faisait ta beauté et je trahis la vérité... Je leur transmets tes travers et je te trahis toi... Ne sachant comment faire, je parle moins de toi et je me sens coupable...Coupable de tout, de t'oublier parfois, de sourire, de rire, d'avoir du plaisir... même ces instants de grâce où je t'oublie, tu te rappelles à moi par la culpabilité de vivre alors que tu t'es privé de le faire.

    Tout stagne, je stagne, après avoir cherché pendant tout ce temps comment j'aurai pu éviter ce drame, je me sens juste épuisée et incapable de continuer... Tout m'épuise, je me sens lente et tellement limitée, je ne sais pas comment continuer avec ton suicide sur mes épaules... 


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  • La stratégie perverse cherche à déstabiliser l'autre, par une séduction flatteuse ou un acharnement souvent sournois et subtil, puis par une disqualification insidieuse et récurrente. L'objectif est d'obtenir un moyen de contrôle sur l'affection, l'attention et la disponibilité de l'autre ; sans reconnaître sa propre vulnérabilité.Les leviers activés peuvent aller de l'utilisation de la dépendance affective de l’autre (ou de son amour), à l'exploitation de ses failles (culpabilité notamment), en passant par diverses formes de violence verbale, physique ou psychique.La mise en œuvre de l'intention perverse opère de façon dissimulée, souvent sur un mode séducteur, par retournement des situations, et, en cas de risque, en prenant soin d'éviter toute forme de preuve, de témoignage ou de dénonciation publique.

    « La perversion est une anti-relation, elle ne fonctionne que sous le mode du rapport, elle ne produit que des rapports de force, donc de pouvoir : séduction, emprise, domination. La perversion joue sur tous les tableaux. Elle mêle l’inversion de la réalité à la banalisation des situations graves et au déni des actes profanateurs. Elle prône l’impudeur et le non-respect de l’intimité, renverse les principes humains, retourne les situations en défaveur de la vérité et empoisonne pour garder l’autre en prison malgré lui. »

    En bref, « le mot de perversion est employé pour qualifier l'instrumentalisation de l'humain et toutes les entreprises de désubjectivation. »

    La perversion repose avant tout sur la destruction de l'autre, qui procure une jouissance au prédateur, sans scrupule et sans limite dans la mise en œuvre de la cruauté (sadisme).



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  • Comment tu t'es fait aimer de mon monde afin que je ne puisse jamais dire toutes les blessures narcissiques, l'instabilité affective, les insultes et les coups... On me reproche de n'avoir rien dit... je voulais juste que tu ailles bien... j'ai subi puis occulté soigneusement jusqu'à ce que je n'en puisse plus... Pourquoi je n'ai jamais rien dit ! Mais qui m'aurait cru, nous le couple parfaiten société et quand la porte se refermait sur nous, comment dire la douleur, la méchanceté, la peur... Je paraissais malade avec toutes mes angoisses, mes désirs de changements répétés de tout, tout le temps de travail, d'appartement...Même après ton geste, personne n'arrive à accepter que tu n'étais pas que comme ils te connaissaient... Ta noirceur, ton dégout de toi qui n'apparaissait qu'en dégout de moi. Moi, cet être si mauvais, qui ratait tout à tes yeux, qui n'était jamais assez bien, qui t'avait éloigné de ta vie, qui t'avait mis en échec... J'étais responsable de tout tes mauvais côtés et je le croyais vraiment... Je reste cette mauvaise personne dans le coeur de ta famille, de certains de tes amis et même de mes amis chéris, ceux pour qui j'aurais été là à chacune seconde s'ils avaient eu à vivre ce que je traverse... Ils préfèrent te garder dans leur mémoire comme cet être iréel que tu étais en public, cette perfection, cettte gentillesse, cettte générosité, cette drôlerie, elle n'existait chez toi que parce que tu te déchargeais du mauvais sur moi... Tu étais aussi charmant que profondément destructeur... Ton emprise était telle qu'elle perdure même au-delà de toi... Je reste coupable de ce que tu m'as fait subir.  </p


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  • Des sentiments opposés s'imposent à moi, tout le temps, la douleur de ta perte, la joie d'être en vie, le désir d'être heureuse, de goûter chaque seconde de la vie, justement parce qu'elle s'éteint un jour, parfois si tôt... 

    Je revis sans toi et je suis mieux, je ne souffre plus de ta maladie, je n'ai plus peur...

    Tu m'as fait tellement de mal, tu m'as tellement détruite...

    Je comprends ceux qui se détournent de moi, il est plus simple de croire uniquement au bon S., le personnage public était tellement beau, il est difficile de croire que dans notre intimité tu as été si mauvais, si malsain, si destructeur, si méchant, si violent... Et pourtant ta manière de partir devrait à elle seule laisser deviner ce que tu m'as fait vivre...

    Et après tout ça, j'ai juste le droit à un peu de bonheur et c'est ce que je suis en train de vivre et pas un peu de bonheur mais une stabilité, un soulagement de n'être plus soumise à la peur permanente de toi ! Je vis un véritable appaisement et les enfants auss...R. va mieux il est plus posé, plus calme, il commence à s'aimer... Tu te détestais tellement et il te ressemblait tant qu'il ne parvenait pas à s'aimer... Ta maladie l'angoissait tellement, il ne parvenais jamais à s'endormir, il avait "ses mauvaises pensées" et il ne voulait jamais en parler avec toi, les mauvaises pensées de R. s'étaient toutes tes angoisses... Maintenant il s'endort facilement il dit " depuis que papa est parti mes mauvaises pensées ont disparues"

    C'est dur d'accepter à quel point nous étions tous atteints par ta maladie et pourtant incapable de se rendre compte de la cause de nos symptômes...

    Tu as tué ta maladie et tous nos symptômes, tout nôtre mal-être sont morts avec elle.

    Et pourtant, nous nous sentons coupable de cet appaisement si innapproprié dans cette période du deuil de toi.. 


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