• J'ai l'impression de chuter brutalement de mon doux nuage médicamenteux et de pénétrer dans la réalité, celle de ton départ.

    Je ne suis plus dans le confortable déni, je n'ai jamais atteint la colère et je suis bien loin d'être appaisée. Je suis dans la phase du deuil la plus difficile, celle où pour les autres, il est tant de passer à autre chose, il faut cesser de parler de toi car c'est trop difficile. Je n'arrive pas à savoir si j'ai le droit de parler de toi et en quels termes? Dois-je ne garder de toi que l'ami, le confident, le complice, l'amoureux, le magnifique père que tu étais mais dans ce cas là je ne pourrai jamais te survivre pourquoi t'avoir perdu si tu étais si magique... Dois-je ne garder que tes crises de violence pourtant si peu nombreuses mais je n'ai pas l'impression que notre vie se limitent à elles. Elles m'ont brisée, elles t'ont emporté mais elles ne te décrivent pas ni ne reflètent notre vie.

    Je perds ta voix, je n'entends plus tes blagues ni les accents que tu prenais, je te perds...


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  • j'essaie d'être comme si tu étais encore...

    Mais tu n'es vraiment plus et nous est devenu je, le passé s'impose dès qu'il s'agît de toi.

    Je supprime notre avenir, il n'est que le mien. 

    Je me sens à nouveau heureuse et pleinement coupable de l'être, si tôt, si vite après toi...

    je voudrais m'éloigner de ton départ qu'il ne soit pas encore si vif

    Je veux que tu arrêtes de m'obséder, je ne veux plus te voir dans cet arbre, je veux t'oublier, je veux supprimer ton existence, je veux accepter ce que tu as fait...


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  • J'essayais juste de mettre une photo dans un cadre que je viens d'acheter et là je ne sais pas...Une photo de toi, de nous, évidemment, et puis non, c'est trop dur je ne peux plus voir des photos de toi heureux... Après ce que tu as fait, toutes ces belles photos de toi, de nous, souriants et heureux semblent mentir...Comme si nôtre vie n'avait jamais était douce et belle, comme si tout n'était que violence, mal-être, tristesse...

    Ton geste ment !!!! Il ne résume en rien nôtre vie, elle n'était pas celle là, nous avons été heureux, vraiment heureux... Nous avons vécu des moments magiques, des instants de grâce, de complicité, de bonheur, des vacances merveilleuses, des soirées pleine de potes, de champagne et de bons petis plats que tu cuisinais, nous avons beaucoup ri de ton accent marocain, sénégalais... et tu gaches tout... Ta fin si violente, si brutale, si dramatiqu est un énorme mensonge, elle ne reflète que la vision erronée de nôtre vie par ton cerveau malade, elle salit tout... C'est une gifle à l'amour que nous avons pour toi...


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  • Je vais bien, aussi surprenant que ce soit. Je me sens bien, je suis heureuse, le poids du drame s'allège, tu n'es plus là, tu me manques, Mais maintenant il y a des moments dans la journée où je ne pense plus ni à toi ni à ce que tu as fait...et d'autres moments où je pense à toi en étant apaisée avec juste le souvenir de tous nos moments magiques...Tu as tué cette violence elle est partie avec toi, il ne reste que le beau P. celui que j'ai tellement aimé qui m'a rendu heureuse souvent, celui qui m'a donné deux enfants splendides, celui qui m'a aimé... Je ne veux garder que cela de toi, le reste je veux l'oublier... Que tu demeures à jamais celui que j'aimais...

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  • Je redécouvre tout, de l'impossibilité que j'avais de respirer, de me nourrir, de vivre...

    Je commence seulement à apprécier la vie, j'arrive à te survivre,
    C'est une surprise pour moi je n'ai toujours existé que pour toi et je parviens à vivre sans toi...
    J'en ai même du plaisir...
    De la silhouette brisée et voûtée que j'étais après ton départ,
    Je redeviens moi, celle que j'étais avant tout, avant toi,
    Cette fille joyeuse et exubérante que tu as tant aimé mais que ta maladie à détruite...
    Je n'ai plus peur de rien, je redeviens autonome
    J'apprends à me connaître et à m'aimer
    J'apprécie la liberté de ne plus vivre dans l'angoisse de ton mal-être
    Je revis, je deviens celle que tu aurais aimé que je reste
    Mais comment s'épanouir avec une épée sur la tête, avec la peur constante, avec l'angoisse de tout...
    Mes angoisses ont disparues avec toi, quelle tristesse...
    Tu devais te guérir pour moi, pour nous...
    Tu n'as pas pu, tu n'as pas supporté d'affronter ta psychose
    Et tu nous a abandonné...
    Je t'en veux pour toute la peine que tu nous laisses...
    je t'en veux pour tout le manque de toi...
    je t'en veux de ne pas m'avoir rendu ma liberté...


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