• Je pleure pour toi, je trouve cela vraiment y injuste et pourtant je sais que même cela, ne t'anéantira pas! Tu relèves déjà la tête. Tu fais comme moi le deuil de la moitié de ta vie avec autant de répartie que d'humour. Tu changes toute tristesse en un flot ininterrompu de surnoms très inspirés, de jeux de mots pleins d'humour et d'autodérision. Tu résistes à tout et je t'admire, j'aime le groupe de naqbaistes que nous sommes, j'adore nos soirées... Au plus dur moment de nos vies, nous parvenons à retrouver le goût des plaisirs simples, d'une soirée en terrasse où nos rires dépassent nos larmes, où tout devient léger. Nous découvrons la vie douce après avoir perdu nos amours et nos illusions, et cette vie sans autre finalité que le plaisir apaise mon âme et mon coeur...

    votre commentaire
  • Je dois supporter ma belle famillle qui continue à dire ouvertement à mes enfants que je suis responsable de la mort et de leur père. Et qui dit à mon fils lirsqu'il refuse de venir chez eux, en lui hurlant dessus qu'il est " méchant, que c'est un mauvais garçon" qui le culpabilise en lui mentant et en lui disant que " son grand père est sorti exprès de l'hôpital" alors qu'il n'a jamais été hospitalisé. Mon fils est revenu complétement prostré en me disant " maman dis-moi c'est vrai que je suis un mauvais garçon, que je suis méchant? Dis-moi c'est vrai ?" Mon pauvre amour, quelle tristesse d'avoir attéri dans une famille aussi pathologique. Je sais que tu n'aurais jamais accepté l'attitude odieuse de ta famille à mon égard, mais la culpabilisation et la maltraitance de nos enfants en plus, c'est vraiment insupportable. Si au moins tu avais pu couper les ponts avant qu'ils ne te détruisent. En tout cas, ils ne blesserons pas nos enfants en plus... Je les maintiens très loin de nous...

    votre commentaire
  • Je t'ai arrêté dans ta folle course contre ta dépression, dans ton hyperactivité pour ne pas regarder en face cette folie qui t'envahissait, ces moments, ces mots, ces gestes qui t'échappaient sur lesquels tu n'avais aucune prise et dont le seul but était de me détruire psychologiquement, de me faire me haïr, toutes ces insuffisances que tu me reprochais sans aucun fondement, me rappeler tous les jours à quel point j'étais éloignée de celle dont tu devais être amoureux, de celle avec qui, enfant, tu pensais que tu te marierais.Je ne voulais pas me marier, je n'étais ni juive marocaine, ni brune aux yeux verts, ni une bonne cuisinière en fait pas cuisinière du tout ! Le premier plat que je t'ai préparé dans ce minuscule studio de montparnasse, c'était la première fois que je cuisinais, je ne savais pas qu'il fallait mettre de l'eau et les pâtes étaient noires et collées. J'ai jeté la casserolle et je t'ai dit que nous allions diner dehors finalement. Tu étais tellement surpris de mon incompétence en cuisine, tu n'avais JAMAIS rencontré une fille comme moi. Toutes les femmes de ton entourage, mères, soeurs,tantes et elles sont nombreuses, une bonne dizaine !!!, elles adoraient toutes tenir une maison. Moi je ne faisais jamais le ménage, tant et si bien que ma mère venait tous les mois le faire. Nous étions en première année de médecine et chaque minute était comptée. Des microdouches, des microsiestes, des microrepas plusieurs fois par jour pour ne pas être fatigué par la digestion. Tout était minuté sauf les jours où nous décidions sur un coup de tête de faire l'école buissonière : pas de réveil à 6h du matin, pas de Fac et la détente chez nous à s'aimer toute la journée, se promener dans Paris jusqu'à la nuit tombée, s'embrasser sous la lumière des lampadaires du Palais Royal, écouter de la flute cour carrée du Louvres, jouer à la marelle sur les colonnes de burène, descendre sur les quais, dans nos bras enlacées, s'aimer partout...Ta fin ne te ressemble pas et je ne m'y fais pas... Je gère bien tout mais je n'ai jamais pensé qu'un jour nous serions là sans toi, tu m'imposes de dire des choses sur toi que je ne souhaitais pas sue les petits sachent, pour répondre à leurs questions et à leurs angoisses je suis contrainte d'expliquer l'horreur de ton geste, comment ton coeur s'est arrêté. Je souffre de devoir leur raconter ce que deviens ton corps depuis sue tu l'as quitté... Pourquoi tu n'as pas pu te soigner et être avec eux pour leur apprendre tout ce dont ils ont besoin pour se construire. Pourquoi tout le monde a un papa et que tu n'es plus là. Qu'ont-ils fait de mal pour que tu ne sois plus ? Combien ils se sentent coupable pour toutes les fois où ils se sont mal comporté avec toi. Je les rassure, je les entoure de respect, je réponds à leurs questions et je souffrent, je suis exsangue, cette année m'a épuisée. Trouver tous les jours la force d'être la plus attentionnée, la plus à l'é oute, la plus tendre et mettre de côté ma tristesse, mon impuissance pour leur montrer qu'il est possible de tout surmonter même l'odieux l'injuste, l'insurmontable épreuve de perdre l'être le plus cher...

    votre commentaire
  • Leïla elle est amoureuse de moi que quand j'enlève mes lunettes car quand je les mets je donne l'impression d'être un intelligent scientifique et quand je les enlève je ressemble à papa alors je suis beau comme lui...

    votre commentaire
  • Je ne dors plus... J'ai pris ton IPhone et j'ai relu tous nos échanges, j'ai regardé toutes tes photos et j'ai retrouvé cette photo que j'avais prise, ce moment magique après cette nuit passée à traverser la France pour nous retrouver au petit matin dans le sud. Après la soirée passée au téléphone avec cette conne du SAMU qui m'a assuré que tu n'étais pas suicidaire mais que tu voulais juste me faire ch...Après ces mois de terreurs, d'insultes et de violences tu es venu me retrouver pour me dire à quel point tu m'aimais et que tu ne voulais pas vivre sans moi, sans nous... Tu m'as demandé de te pardonner et tu m'as pardonné j'étais tellement heureuse de te voir, enfin apaisé. J'ai crû que tu allais vraiment mieux, je t'ai serré contre moi et nous sommes partis tous les deux, les petits dormaient. Le soleil se levait, la lumière était magnifique et nous nous promettions de ne plus jamais nous perdre.

    Tout est dans cette photo, mais tu n'y es plus...


    votre commentaire