• J'ai pris la décision la plus difficile à tenir, celle de te survivre. Il aurait été tellement plus simple de te rejoindre, d'être à côté de toi pour toujours. Mais ton départ ne me laisse pas d'autre choix que celui de rester auprès de nos enfants et de tout faire pour qu'ils parviennent à surmonter ton absence, le manque de toi, de ce merveilleux père que tu étais pour eux, de ce merveilleux homme que j'ai eu tant de plaisir à aimer. Je me suis juste oubliée et perdue, tu m'as perdu dans les méandres de ta maladie, je voudrais juste te retrouver tel que je t'aimais...

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  • Maman c'est bien que tu pleures ça veut dire qu'on a été heureux avec papa et si on a été heureux ça veut dire qu'on le sera :-) M.

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  • Je voudrais tellement que ce jour n'ai jamais eu lieu, que ta violence ne soit jamais revenu, que ta maldie n'ait pas dévasté notre vie, comme ça pour rien, en dix secondes tu nous as oublié ou bien au contraire tu nous as tellement aimé, que tu n'as plus voulu me détruire, que tu n'as plus voulu me faire mal, que tu as eu tellement peur de celui que tu étais, quand tu n'étais plus toi, de ce que cet autre pouvais me faire sans que tu puisses le contrôler. Tu as retourné tout contre toi mais moi je voulais que tu restes mon amoureux encore... 19 ans ce n'était pas assez je voulais ta lumière, ta magie, ta drôlerie pour toujours et tu n'es plus. Il ne reste que nous et nous sans toi, nous ne sommes plus... Cette interruption de ta vie a dètruit toute la nôtre et nous sommes là, tous les 3 encore si fragiles, encore si dévastés par ton éternelle absence... Ce sentiment de manquer de tout, de t'attendre partout, tout le temps, d'attendre ton retour qui ne viendra pas. D'espèrer en une pensée magique, en n'importe quoi pourvu que cela puiisse nous mener à toi...Chaque jour est une lutte interminable pour te survivre, et malgré quelques victoires, le manque de toi ne cesse pas, le temps avance mais rien ne m'appaise... Je donne le change comme toujours, je suis souriante, aimable, rigolote et pourtant tout est est artificiel. Chaque jour, je dois accepter de continuer sans toi, je dois trouver la force d'accompagner nos petits princes vers l'autonomie, de dépasser leur propre chagrin, d'affronter leur monde écroulé et d'essayer de nous reconstruire de chérir ta mémoire, de conserver nos souvenirs avec toi, c'est tout ce qu'il nous reste et c'est tellement peu...

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  • Tous ces mots qu'on pose sur moi et qui sont tellement éloignés de moi : insultes, violences, peur, crises d'angoisses, folie,adultère, meurtrière, suicide, pendaison, psychose paranoïaque, veuve... Je dois les accepter, les subir et apprendre à vivre avec. Les premiers j'ai tellement tout fait pour les ignorer qu'ils m'ont explosé au visage. Que se serait-il passé si je n'avais pas tû tes violences serais-tu encore là ? Et si j'avais laissé les flics t'embarquer pour tentative de meurtre sur ma personne serais-tu encore là ? Et si cette conne du Samu avait compris ta détresse nous n'aurions pas passé un mois magique avec toi mais tu aurais été hospitalisé et peut être tu n'aurais pu être que toi et ne plus te laisser emporter par la folie, tu serais peut-être avec moi, là à rigoller et à boire des verres au lieu de pleurer en t'écrivant alors même que tu ne me répondras plus jamais. Que serait ma vie si... j'avais pu mesurer la gravité de ton état psychologique... J'essaie pour la millionnième fois de savoir ce que j'aurais dû faire, ce que j'aurais pu faire pour te protéger de toi et d'être à côté de celui que j'aimais tant, que j'admirais tant, celui dont j'étais si fière tout le reste du temps quand tu étais toi, quand tu n'étais pas l'adulte que devient un petit enfant élevé dans l'instabilité d'un amour maternel, dans le devoir d'être conforme à celui qu'elle voulait que tu sois, au risque de perdre cet amour si tu t'opposait au schéma qu'elle t'imposait. Je ne comprends pas que personne ne t'ai protégé de cette mère pathologique, je ne comprends pas qu'après toute la maltraitance que j'ai subi de sa part, je ne t'ai pas interdit de continuer à la voir. Je n'ai pas compris à quel point tu souffrais et que j'étais la seule avec qui tu avais le droit d'être Toi. En te menaçant de te quitter si tu redevenais violent, j'ai signé ton arrêt de mort. Tu ne pouvais pas vivre sans moi, tu as voulu nous protéger de toi, en comprenant que tu ne te maitrisez plus, tu as choisis de préserver notre vie plutôt que la tienne. Ton dernier geste d'amour...

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  • Au fil des jours c'est devenu comme une impérieuse nécessité de récupérer ton matériel photo, que j'avais prêté à R. Afin qu'il reprenne ton poste chez les putes qui ne t'ont jamais payé les 15000 E qu'ils te devaient et qui travaillent avec ceux qui ont volé ta boite et tous ses avoirs. Voilà, ça y est, et maintenant je fais comment ? Tu m'as appris à l'utiliser avant de partir mais ma mémoire est tellement défaillante que j'ai bien peur de ne pas avoir retenu ta leçon. Je voudrais tenir ma promesse mais je n'ai pas pris une seule photo digne de ce nom depuis que tu es parti. J'aimais prendre des photos parce que tu les aimais mais à quoi cela pourrait bien servir de prendre de jolies photos alors que tu ne peux plus me dire si elles te plaisent. Voilà, j'ai tes appareils photos, mon héritage, ce qu'il me reste de toi mais je ne veux que toi le matériel je m'en fou ma course effreinée pour trouver un plus grand appartement ce n'était pas pour l'appartement en lui-même mais juste pour trouver un lieu où tu te sentirais bien, où tu serais heureux, où tu ne serais plus violent. Voilà j'ai un grand et bel appartement, tes boitiers photos, nos petits princes et il nous manque tout : Toi...

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