• Quelle tristesse...

    Quelle tristesse que mon seul amour était fou, il aurait pu avoir n'importe quelle autre maladie, sa famille l'aurait soutenu mais là c'était pire que tout s'était l'humiliation, la pire des tares. C'est quoi nôtre problème avec la psychiatrie, pourquoi ce champ de la médecine serait-il honteux, qu'il faut se cacher d'être atteint d'une certaine folie. Pourquoi aller chez le psychiatre serait-il moins glorieux que d'aller chez le généraliste. Dans quelle mesure vaudrait-il mieux ne pas se soigner pour ne pas avoir à affronter la moquerie, le dédain, l'exclusion. La folie effraie, elle bouleverse les codes, détruit les conventions, elle est imprévisible et surtout invisible. Elle surprend tellement qu'on en vient à douter de nôtre vécu, et le fou n'étant pas conscient de sa folie nie également. Le réel n'est plus certain, on doute de tout, une réalité parallèle se construit où tout est permis, la première transgression acceptée, la culpabilité d'avoir accepté cette première humiliation, les transgressions sont de plus en plus graves. Mais le retour à la normale est si brutal que le doute d'avoir vécu un moment avec cet autre toi semble impossible. Je suis déstabilisée je ne sais pas comment agir avec toi et tes deux "moi " si opposés. J'aime tellement tout de toi, tes mains, ta bouche, tes yeux, ta beauté incroyable, ce maniétisme ingérable auquel je n'ai pu résister, ce tourbillon infernal dans lequel tu m'as emporté, toute cette vie que j'ai laissé passer sans exister. Tu te détestais tellement que j'ai essayé de t'aimer toujours plus, de faire tout ce que je pouvais pour que tu parviennes à t'aimer...et je n'ai pas échoué, tes blessures étaient trop anciennes, trop ancrées, je ne pouvais juste pas y arrivé, tu as vécu 19 ans de plus pour moi, pour nous...

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