L'espoir de vendre ce studio photo et de sortir, enfin, de mes problèmes financiers vient de s'envoler. Le manque de toi, ne décroit pas, bien au contraire. A la différence de ce que tous me disent, le temps n'appaise en rien ma peine... Je me vois me débattre pour être souriante et la plus heureuse possible... Si, si !! je refuse d'imposer en plus de ta perte, une mère dépressive à nos enfants. La seule raison de ne pas te retrouver c'est de réussir un jour à vivre bien sans toi, et d'être pour eux un véritable soutien. Tu nous accompagnes dans chaque moment heureux, nous cherchons toujours ce que tu aurais dit ou fait... Et cela nous appaise de partager encore des moments avec toi... je te connais tellement que je sais tes mots, tes gestes... J'aimerais simplement que tu puisses encore les dire, les faire... Je les nourris de l'amour de toi, de la belle personne que tu étais, de celui que j'aimais profondément... Le reste, n'est pas de ton fait, mais de cette maladie qui " a pris les commandes de ton cerveau" (dixit M. 7 ans) et t'a fait commettre l'impensable, l'irréversible... J'essaie de les aider à surmonter le manque de toi et leur douleur, pour cela je dois réussir à vivre sans toi, à sourire sans toi, à m'aimer sans toi... Ma tristesse est là, sous couvert des conventions, elle ne se montre pas et attend sagement que nos petits soient endormis pour m'envahir et me briser... Je t'aime, j'aimerais que tu puisses m'entendre...